Née à Kimbao, en République Démocratique du Congo, d’une mère congolaise et d’un
père belge, j’ai grandit à Bruxelles, en Belgique.
J’ai découvert l’art
du conte auprès de Myriam Mallié, d’abord, et de Hamadi, Directeur de la Maison
du Conte de Bruxelles, ensuite. Depuis, la passion de la parole et de la scène
m’accompagne. Pour moi, le conte est une référence initiatique et formatrice.
Depuis la nuit des temps, le conte est un moment de détente, mais aussi
d’apprentissage, de transmission de code, de réflexion…
En 2004, ma
situation familiale m’amène à faire de nombreux séjours à Kinshasa. J’y donne un
premier spectacle public dans un salon privé en 2005. L’organisateur du Festival
international des Conteurs et Griots de Kinshasa, présent lors de cette
représentation, m’ouvre les portes de son festival. C’est le début d’un beau
voyage sur les scènes de Kinshasa.
En 2006, je crée la Maison du Conte
de Kinshasa. La création de la Maison du Conte me permet de collaborer
régulièrement avec des artistes congolais.
En 2007, mon spectacle « La
Mère des Contes » est retenu par le comité de sélection de Yambi 2007
(http://www.yambi.be/programme/litterature/conteriacarbonez.php) pour
représenter, avec 150 autres artistes congolais, la culture congolaise en
Belgique.
Depuis lors, d’autres spectacles sont venus étoffer mon
répertoire. Je les ai présentés à Kinshasa (RDC), Lubumbashi(RDC), Matadi (RDC),
Chiny et à Pointe Noire (Congo Brazzaville).
Je choisis les thèmes de
mes spectacles en fonction de mon ressenti de femme, de mes préoccupations de
mère et tout simplement d’être humain. Mes origines africaines m’influencent
parfois dans le choix de la localisation de mes histoires, mais je suis
consciente que même lorsque je parle de la vie d’un vieux sorcier congolais, je
parle de la vie d’un homme qui pourrait se trouver n’importe où dans le monde.
J’aime tourner autour des mots. Les contes emploient rarement la voix
directe pour nous emmener là où ils le veulent. Ils usent et abusent de milles
chemins pour arriver à leur fin. En faisant le tour des mots, on peut également
tenter de faire le tour des maux qui nous hantent et que l’on préfère parfois
ignorer. Les contes savent les dénicher, leur chuchoter des solutions sans leur
faire peur, sans les heurter. Celui qui est prêt à recevoir le message
l’entendra, celui qui ne l’est pas… sera content d’avoir entendu une belle
histoire… Le tour est un cercle, le cercle est infini, l’imagination peut l’être
aussi…
Le Français est ma langue maternelle, et je maîtrise assez bien
l’Anglais et le Néerlandais.
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